Généralités
L'effet de serre naturel, qui permet à la Terre d'être habitable, est accru par certains gaz émis par les activités humaines, dits gaz à effet de serre (GES.) Le réchauffement climatique observé à l'échelle de la planète en est la conséquence.
Qui sont-ils ?
Certains sont naturellement présents comme le dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d'azote et l'ozone, émis en plus grande quantité par les activités humaines. D'autres ont fabriqués par l’industrie comme le fréon, les CFC, les HFC, etc.
La surveillance grâce à l'inventaire des émissions
Les questions de qualité de l'Air et de changement climatique sont intimement liées, les sources d’émissions étant globalement les mêmes. L’énergie est également à intégrer dans la réflexion, les économies ou les changements de combustible ayant un impact sur les deux thématiques.
Airparif facilite la prise en compte conjointe air, climat et énergie en réalisant un inventaire des émissions, aussi bien pour les polluants atmosphériques que pour les principaux gaz à effet de serre et les consommations d’énergie. Cet inventaire permet de connaître leur évolution dans le temps, leur répartition géographique et les contributions des différentes sources.
- Au niveau géographique, on observe ainsi que les rejets de gaz à effet de serre, tout comme ceux de polluants atmosphériques, sont concentrés au cœur de la région Île-de-France.
- L'imputabilité du CO2 par exemple est reliée à 74% à deux secteurs d’activité: le secteur résidentiel et tertiaire (37 %), du fait du chauffage, les transports (36 %).
Cet inventaire des émissions est un outil précieux pour non seulement identifier les sources de polluants, mais aussi pour identifier les actions qui auraient le plus d’efficacité et tester des scenarii de réduction en prenant en compte les deux problématiques.
Contrairement aux polluants atmosphériques, les gaz à effet de serre (GES) n'ont pas d'effet local sur la santé mais sur le climat à l'échelle de toute la planète.
En effet, ils « captent » une partie du rayonnement renvoyé par la Terre vers l'espace. La chaleur s'accumule alors dans les basses couches de l'atmosphère. Ce phénomène naturel permet à la Terre d'avoir une température moyenne de 15°C, au lieu de -18°C. Mais le rejet massif par les activités humaines de gaz à effet de serre accentue ce réchauffement : +1,1 à +6,4°C d'ici la fin du siècle selon le GIEC. Il met alors en péril l'équilibre de la planète avec pour conséquences la fonte des glaces et l'élévation du niveau des mers, mais aussi des répercussions climatiques variables géographiquement : précipitations accrues, sécheresses aggravées, phénomènes extrêmes plus fréquents…
Issu de l'utilisation des combustibles fossiles, le dioxyde de carbone (CO2) est un des principaux représentants des gaz à effet de serre. Mais il n'est pas le seul (méthane, protoxyde d'azote…). Certains polluants de l'air comme l'ozone et les particules agissent également sur le changement climatique : l'ozone a tendance à réchauffer l'atmosphère, les aérosols à la refroidir.
A priori différentes par leurs effets, les problématiques liées à la pollution atmosphérique et au changement climatique sont pourtant étroitement liées.
Pollution de l'air et réchauffement du climat ne se substituent pas l'un à l'autre mais s'additionnent. Leurs origines et leurs effets sont imbriqués :
- Tous deux ont pour origine des sources naturelles mais surtout les activités humaines (transports, habitat, chauffage, industrie, agriculture).
- Certains polluants de l'air, comme l'ozone et les particules, agissent aussi sur le changement climatique : l'ozone a tendance à réchauffer l'atmosphère tandis que les aérosols tendent à la refroidir. A l'inverse, les changements climatiques ont un impact sur la pollution de l'air puisqu'ils pourraient induire des canicules plus fréquentes, comme celles de 2003, 2006, 2018 et 2019 et auront donc un impact sur les niveaux d'ozone.
Ces enjeux justifient la mobilisation mondiale initiée lors du protocole de Kyoto en 1998, poursuivie à Copenhague puis à Cancun en 2009 et 2010 ainsi qu'à Paris en 2015. Mais pour lutter à la fois contre la dégradation de la qualité de l'air et contre le réchauffement climatique, il est nécessaire d'agir simultanément sur les deux fronts et de mettre en place des politiques intégrées.
Ce qu'il faut retenir sur les gaz à effet de serre
