20 juillet 2022. Dans la soirée du mardi 19 juillet 2022, les habitants d’Île-de-France ont pu sentir une odeur de brûlé dans un air voilé de fumée. Il s’agissait avant tout de l’arrivée de masses d’air en provenance de Nouvelle-Aquitaine dans le Sud-Ouest du pays, zone qui subit depuis plusieurs jours d’importants feux de forêts. A ces masses d’air chargées en particules issues des feux s’ajoutaient des incendies locaux en cours durant la soirée en plusieurs endroits de la région.
Une hausse des niveaux de particules a donc été observée, contribuant à une dégradation de la qualité de l'air durant la soirée.

Ozone l’après-midi, particules le soir

L’après-midi était déjà marquée par des concentrations soutenues en ozone (voir actu ozone). Ces niveaux n’étaient pas aussi importants que ceux du 18 juillet, en raison notamment d’un vent plus soutenu dans l’après-midi du 19 juillet. Ce vent qui a basculé en cours de journée pour s’installer en flux de sud-ouest en fin d’après-midi a entraîné avec lui l’air chargé de fumée émanant de Gironde.

Par analyse chimique, Airparif a pu identifier des particules dans l’air de l’Île-de-France typiques d’une combustion du bois. Localement, les concentrations horaires en particules PM10 mesurées ont dépassé les 100 µg/m³ avec un maximum à 126 µg/m³. Cette forte hausse n’a pas entrainé de dépassement du seuil d’information et de recommandation basé sur une moyenne journalière à 50 µg/m³. A titre de comparaison, des concentrations horaires en particules PM10 proches de 400 µg/m³ ont pu être constatées à Bordeaux dans la nuit du 18 au 19 juillet.

Pour la journée du mercredi 20 juillet, une amélioration de la qualité de l'air est observée grâce à une dispersion effective des polluants. Malgré un vent présent dans la région en provenance du sud-ouest, la pluie a limité les niveaux de particules.