27 septembre 2020. La sixième édition de la Journée sans voiture s’est tenue le 27 septembre 2020, de 11h à 18h, sur tout Paris (hors périphérique). Comme chaque année, les équipes d’Airparif se sont mobilisées pour étudier l’impact de cette journée sur la qualité de l’air, et pour sensibiliser les Parisiens aux enjeux liés à la pollution de l’air.

 

Évaluation de l’impact de cette sixième Journée sans voiture sur la qualité de l’air

La météorologie particulièrement dispersive de ce dimanche 27  septembre, avec une mise en vigilance pluie et vent de Météo France,  rendent difficile l’évaluation précise de l’impact de la réduction du trafic sur la qualité de l’air. En effet, ces conditions ont contribué à disperser les polluants au cours de la nuit, avec des niveaux déjà particulièrement bas avant même l’entrée en vigueur des restrictions de circulation (à 11h), et tout au long de la journée.

Dans ce contexte de concentrations très faibles, y compris à proximité du trafic, il est difficile de quantifier avec précision l’impact de la Journée sans voiture par rapport à celui des conditions météorologiques, qui étaient de plus peu propices aux sorties à pied et en vélo. Néanmoins, sur certains axes, comme par exemple le Quai des Célestins, une baisse de trafic de l’ordre de 60% peut être observée par rapport à un dimanche normal, associée à une baisse des niveaux de dioxyde d’azote de l’ordre de 40% sur la durée de l’évènement. Cet écart est toutefois moins marqué sur d’autres axes comme sur les Champs Elysées et le Boulevard Haussmann. Cette évaluation sera complétée demain, lundi 28 septembre, avec les chiffres de la journée complète.

Airparif à la rencontre des Parisiens

Une équipe d’Airparif a parcouru les rues de Paris à la rencontre du public sur un tricycle électrique équipé de capteurs de la pollution de l’air. C’était l’occasion de répondre aux questions des habitants et des promeneurs, et de rappeler quelques faits importants sur leur exposition individuelle : par exemple, que l’automobiliste, au cœur de la circulation, est le plus exposé à des niveaux de pollution élevés –davantage que le cycliste, qui évolue entre flux de circulation et pistes cyclables, et que le piéton sur le trottoir. L’équipe d’Airparif a également présenté l’application Itiner’air, qui permet de choisir son parcours pour réduire son exposition.

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour sur les éditions précédentes

Lors des précédentes éditions de la Journée sans voiture, les niveaux de dioxyde d’azote à proximité du trafic routier avaient baissé de 7% en 2019, et de 36% en 2018, sur certains axes. Cette différence d’impact s’explique d’une part par des périmètres d’application de la Journée sans voiture qui  n’étaient pas strictement identiques d’une journée sur l’autre, et d’autre part par des conditions météorologiques différentes d’une édition à l’autre.

Qualité de l’air et trafic routier : chiffres-clés et constats

  • 65 % des émissions d’oxyde d’azote sont dues au trafic routier à Paris.
  • 35% des émissions de particules PM2.5 sont dues au trafic routier à Paris.
  • Les concentrations annuelles de dioxyde d’azote aux abords du Boulevard Périphérique peuvent être deux fois supérieures à celles observées au centre de Paris dans le Jardin des Halles.
  • À titre de comparaison, pendant le confinement, les concentrations de fond en dioxyde d’azote ont chuté de -20 à -30% selon les semaines, et jusqu’à -50% le long des axes routiers.