10 novembre 2020. Bilan en date du 9 novembre 2020.

En Île-de-France, les premiers jours du deuxième confinement s’accompagnent d’une baisse de -20% des émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de particules fines PM10 liées au trafic routier. Etant donné cette baisse limitée des émissions, les concentrations relevées à proximité des axes routiers ont peu diminué depuis l’entrée en vigueur du deuxième confinement.

Pour rappel, lors de la première semaine suivant l’entrée en vigueur du premier confinement, les émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de particules (PM10) liées au trafic routier avaient chuté  de -70%. Toujours sur la première semaine, les concentrations en dioxyde d’azote (NO2) étaient inférieures de -20 à -30% par rapport à une situation normale dans l’agglomération parisienne, cette baisse pouvant atteindre -50% à proximité des axes routiers.

Sur les premiers jours, l’impact du second confinement est aussi bien moins important sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2, gaz à effet de serre) liées au trafic routier. La baisse est de -20% pour le second confinement, elle était de -70% pour les premiers jours du premier confinement.

Pour lutter contre la résurgence de propagation de la COVID-19, des mesures de confinement ont à nouveau été mises en place par les autorités à partir du vendredi 30 octobre 2020, avec une tolérance jusqu’au dimanche 1er novembre afin de permettre les retours de vacances de la Toussaint. Ce second confinement est moins strict que celui du printemps, les écoles restant ouvertes et certains déplacements pour motifs professionnels étant autorisés.

Comme rappelé dans la revue de la littérature scientifique réalisée par l’Observatoire Régional de Santé d’Île-de-France, la pollution de l’air est un facteur aggravant de la COVID-19. Une étude récente, publiée dans Cardiovascular Research, estimait ainsi que jusqu’à 19% des décès dus à la COVID-19 en France seraient liés à l’exposition à long terme à la pollution de l’air.