16 avril 2019. Hier soir, les conditions météorologiques étaient particulièrement dispersives avec un vent de est-sud-est de 3m/s et une hauteur de couche limite de 1 200 mètres, qui ont canalisé le panache de manière privilégiée dans le couloir de la Seine sur la partie parisienne, évitant une stagnation de la pollution. 

Les résultats des stations d’Airparif sont disponibles en temps réel sur son site internet avec une mise à jour tous les ¼ d’heure. 5 stations quadrillent la zone pour mesurer et informer sur les niveaux ambiants de pollution à Paris et en Île-de-France : à Beaubourg, quai des Célestins, rue Bonaparte, boulevard Haussmann et place de l’Opéra. Mais les niveaux de pollution n’ont pas augmenté sur ces sites (ni sur ceux plus éloignés) ce qui tend à confirmer que cet impact serait plutôt localisé sur les zones avoisinants l’incendie.

De fait, ces éléments ne traduisent  pas l’intensité de la pollution au plus près du sinistre. Sur l’Île-saint Louis et l’Île de la Cité,  l’incendie a provoqué le rejet d’une quantité très importante de Particules, liées à la combustion de la charpente en bois, et du Plomb présent sur la toiture. À proximité du foyer, seules des mesures très spécifiques (polluants avec des teneurs très élevées comparées aux niveaux ambiants, type de polluants, chaleur…) permettent d’évaluer l’impact local mais les associations de surveillance de la qualité de l’air ne sont ni mandatées, ni équipées, pour faire des mesures de ce type en cas d’accident. 

Les niveaux de plomb dans l’air ambiant parisien sont depuis longtemps en limite de détection des appareils compte tenu notamment de la suppression de l’essence plombée. Mais bien que cela ne soit plus obligatoire, ce polluant est toujours mesuré en continu par Airparif, néanmoins les résultats des analyses en laboratoire ne pourront être connus au mieux dans quelques jours.