23 juin 2016. Santé publique France a réalisé une évaluation quantitative de l’impact sanitaire (EQIS) qui confirme à nouveau l’impact sanitaire de la pollution de l’air. Elle permet en effet d’estimer le poids de cette pollution dans la mortalité en France qu’elle évalue à  48 000 décès par an  liés aux niveaux de particules fines (PM2.5). Ce qui représente 9% des décès et la 3ème cause de mortalité en France, derrière le tabac et l’alcool.

Les résultats de cette étude mettent également en évidence que "la pollution n’affecte pas que les grandes villes". La perte d’espérance de vie pour une personne âgée de 30 ans est certes plus importante dans les villes de plus de 100 000 habitants (15 mois en moyenne), mais les zones rurales sont aussi concernées avec une diminution de l’espérance de vie de 9 mois en moyenne.

Ces travaux permettent aussi de quantifier les bénéfices sanitaires en termes de diminution des décès et d’augmentation de l’espérance de vie associés aux politiques de lutte contre la pollution. Selon l’Observatoire Régional de la Santé (ORS) qui a travaillé sur une déclinaison de cette étude pour l’Île-de-France : si l’objectif de respecter la valeur guide de PM2,5 recommandée par l’OMS pour protéger la santé (10 μg/m3) en tout point du territoire était atteint, 6 000 (soit 9 %) décès seraient évités tous les ans en Île-de-France (et 17 000 sur tout le territoire national) ».  

Airparif rappelle qu’en Île-de-France, la quasi-totalité des habitants de la région sont concernés par des niveaux de pollution au-delà des recommandations de l’OMS pour les particules fines.


 

Gain moyen en espérance de vie à 30 ans dans le scénario "OMS" (source : InVS)
Impacts de l'exposition chronique aux particules fines sur la mortalité en France continentale et analyse des gains en santé de plusieurs scénarios de réduction de la pollution atmosphérique.