21 mars 2015. Depuis le 16 mars 2015, l’Ile-de-France est confrontée à un épisode de pollution dû aux particules (PM10). Cet épisode printanier conjugue une pollution locale à un épisode de grande ampleur qui concerne une bonne partie de la France et le Nord ouest de l’Europe comme l’illustre la carte de prévision ci-dessous.

 

Carte de prévision actualisée de teneurs maximales de particules PM10

Attendues pour la journée du samedi 21 mars 2014 (Source :modèle Esmeralda)

 

Le graphique ci-dessous présente l’évolution la qualité de l’air au cours de la semaine écoulée :

 

 

Les niveaux attendus pour le week-end indiquent une poursuite de l’épisode de pollution, même si une amélioration devrait être observée dimanche 22 mars. La situation pourrait rester critique en début de semaine prochaine.

 

En mars 2014, un épisode similaire avait été observé. Il avait duré une dizaine de jours avec en particulier un dépassement du seuil d’alerte pendant quatre jours consécutifs (du 11 au 14 mars 2014). A ce stade, il n’est toutefois pas possible de définir quelle sera la durée de l’épisode actuel. Les prévisions à plusieurs jours étant étroitement liées à phénomènes de circulation des masses d’air plus ou moins polluées et de paramètres de stabilité de l’atmosphère, eux-mêmes difficiles à prévoir à moyen terme.


* Rappel sur la circulation alternée mise en place le 17 mars 2014

Lorsqu’elle a été mise en place le lundi 17 mars 2014, lors d’un épisode de pollution comparable, la circulation alternée à conduit à :

  • Une baisse moyenne de trafic de 18% à Paris et de 13% en petite couronne.
  • Un impact surtout le long des axes routiers avec une diminution moyenne de pollution de 6% pour les particules et 10% pour les oxydes d’azote. Ce point est d’autant plus important que les niveaux relevés le long du trafic sont nettement supérieurs aux niveaux moyens dans Paris. Par exemple, lors de l’alerte de vendredi 20 mars, si les concentrations de particules PM10 étaient de l’ordre de 100 µg/m3 dans Paris, en situation éloignée du trafic, elles étaient 10 à 20% supérieures le long des axes routiers. Or, plus d’un francilien sur trois résident à moins de 200m d’une voie de circulation  importante dans l’agglomération parisienne.

A noter que les baisses (de trafic et de concentration) ont pu ponctuellement être plus importantes, notamment au moment de la pointe de trafic du matin et du soir.