Citoyens, entreprises, décideurs politiques : nous pouvons tous contribuer à notre niveau à la réduction des émissions de polluants de l’air... La bonne nouvelle c'est qu’il est possible d’agir pour diminuer nos émissions, et aussi pour diminuer notre exposition et celle de nos proches. Dans chaque domaine d’activité, il existe des usages plus ou moins vertueux, mais ils sont trop rarement bien identifiés et encore moins mis en pratique. Les connaissez-vous ?

 

Se déplacer sans polluer l’air

Le trafic routier, et en premier lieu les véhicules individuels au diesel et à l’essence, est le principal émetteur d’oxydes d’azote et le second pour ce qui est des particules fines en Île-de-France. Il est possible de se déplacer en polluant moins l’air, en privilégiant :

  • Les transports en commun – train, métro, bus – le vélo et la marche à pied. Ils n’émettent peu voire pas de polluants dans l’air ambiant, contrairement aux véhicules individuels et à l’avion.
  • Les véhicules électriques plutôt que les véhicules thermiques. Les moteurs des véhicules électriques n’émettent aucun polluant de l’air gazeux contrairement à leurs homologues thermiques, et ne favorisent donc pas non plus la création d’autres polluants dans l’air comme l’ozone de basse altitude ou les particules secondaires. Ils émettent moins de particules fines : seules subsistent les particules d’abrasion des freins et des pneus sur la route. Ils sont donc bien plus vertueux que les véhicules thermiques du point de vue de la pollution de l’air.
  • Les véhicules plus petits et plus légers. Ils consomment moins d’énergie et émettent moins de polluants de l’air.
  • Le covoiturage. Pour une même quantité de polluants de l’air, c’est un moyen simple de transporter plus de personnes.

Toutes ces solutions ont aussi l’avantage de diminuer également les émissions de gaz à effet de serre, et donc de lutter conjointement contre le réchauffement climatique.

Véhicules thermiques vs véhicules électriques

 

Se chauffer sans polluer l’air

Le chauffage, et en premier lieu le chauffage au bois, ainsi qu’au fioul et au gaz est le premier émetteur de particules fines en Île-de-France et le second émetteur d’oxyde d’azote. Il est possible de se chauffer en polluant moins l’air, en privilégiant :

  • La rénovation thermique des logements. Elle favorise la rétention de chaleur dans les logements et diminue donc les besoins de chauffage, et donc les émissions de polluants de l’air. La baisse des températures du chauffage dans les bâtiments résidentiel et tertiaire surchauffés permet également de faire des économies d’énergie et donc de limiter les émissions de polluants.
  • Les pompes à chaleur, la géothermie, le solaire thermique, et les réseaux de chaleur urbains sont des moyens de chauffage pas ou peu émetteurs de polluants de l’air, contrairement au chauffage au bois, au gaz et au fioul.
  • L’utilisation de moyens de chauffage plus performants. Les moyens de chauffage au bois récents labellisés Flamme verte permettent de diminuer nettement la consommation de bois et les émissions de particules dans l’air par rapport à une cheminée ouverte ou à un vieil insert fermé, même si les émissions de particules fines restent importantes.

Ces solutions ont là encore l’avantage de diminuer également les émissions de gaz à effet de serre, et donc de lutter conjointement contre le réchauffement climatique.

 

Être moins exposé à la pollution de l’air

L'air intérieur - d'une habitation, d’une voiture, d’un bureau, d’une école… est souvent plus pollué que l’extérieur : des polluants liés au chauffage, aux solvants, aux peintures, au ménage, à la cuisson… s’y ajoutent à la pollution de l’air extérieur. Les composés organiques volatils et les particules y sont particulièrement présents. Pour faire diminuer son exposition à la pollution de l’air :

  • Aérer sa maison, renouveler l'air plusieurs fois par jour. Penser particulièrement à aérer lors de l’utilisation de peintures, de vernis ou lors de l’usage de produits ménagers odorants, et lorsque l’on cuisine ou on passe l’aspirateur.
  • Éviter l’usage de cigarette en intérieur. Le tabac est fortement émetteur de monoxyde de carbone, benzène, nicotine, particules, aldéhydes, etc.
  • Limiter l'utilisation des désodorisants d'intérieurs, les encens et les bougies qui sont fortement émetteurs de composés organiques volatils en air intérieur.
  • Éviter de faire des mélanges avec ses produits ménagers : ne pas jouer au "petit chimiste ».
  • Privilégiez la mobilité en plein air comme le vélo et la marche à pied : les milieux confinés sont généralement plus chargés en pollution. L’habitacle des voitures par exemple est un de lieux dont la qualité de l’air est la plus dégradée au quotidien. Non seulement l’habitacle des voitures accumule les pollutions, mais en plus la prise d’arrivée d’air du véhicule est souvent située à l’avant, pas loin du pot d’échappement du véhicule suivant.
  • En vélo, rouler quand cela est possible dans des voies dédiées : s’éloigner, même de quelques mètres des véhicules routiers permet déjà de faire diminuer de façon conséquente son exposition à la pollution de l’air qu’ils dégagent.
  • Éviter le chauffage au bois avec une cheminée ouverte, qui émet un très grand nombre de particules dans l’air ambiant, mais aussi à l’intérieur de l'habitation qui l'héberge.

 

 

Se tenir informé

Lors des épisodes de pollution, dont informent notamment le site internet, l’application d’Airparif et ses réseaux sociaux, il est essentiel de bien suivre les recommandations de l’Autorité régionale de santé (ARS), notamment lorsque l’on a déjà des fragilités pulmonaires ou cardio-vasculaires. Ces recommandations sont systématiquement relayées par Airparif.