Les particules fines (PM2,5) sont des entités solides de diamètre inférieur à 2,5 µm. Comme toute particule, elles sont constituées d’un mélange de différents composés chimiques. En Île-de-France, elles proviennent majoritairement du chauffage au bois, du trafic routier et des activités de chantier ou sont formées par réactions chimiques à partir de gaz précurseurs présents dans l’atmosphère. Les particules fines sont nocives pour la santé respiratoire et cardiovasculaire.

 

Quels effets sur la santé et l'environnement ?

Les particules fines sont nocives pour la santé humaine. Faire diminuer les concentrations de particules fines sous les seuils recommandés par l'OMS permettrait d'éviter de l'ordre de 6 200 décès prématurés chaque année en Île-de-France (en 2019, contre environ 10 000 décès prématurés en 2010). L'exposition chronique à ces particules augmente le risque de contracter des maladies respiratoires et cardiovasculaires, et notamment des cancers pulmonaires et des AVC. Les effets sur la santé dépendent notamment de la taille des particules : les particules grossières, de diamètre compris entre 2,5 et 10 µm, ont des effets sur la santé respiratoire, alors que les particules fines, de diamètre inférieur à 2,5 µm, impactent également la santé cardiovasculaire, aggravent le risque de maladies neurodégénératives et de faible poids à la naissance.

Pour plus d'informations, voir : Effets de la pollution de l'air sur la santé.

Concernant les impacts environnementaux, les particules provoquent le noircissement et des encroûtements sur les façades des bâtiments.

Pour plus d'informations, voir : Effets de la pollution de l'air sur les bâtiments.

Les particules ont également un impact variable sur le changement climatique en fonction de leur composition chimique : certaines aggravent le changement climatique, alors que d'autres l'atténuent, via notamment leurs interactions avec la formation des nuages.

Pour plus d'informations, voir : Pollution de l'air et changement climatique.

 

Quelles sont les sources ?

Les sources des particules fines sont multiples et influent sur la composition chimique et la taille de ces dernières.

En Île-de-France, le chauffage au bois émet plus de la moitié des particules fines, suivi par le transport routier, et notamment les véhicules diesel et essence, ainsi que les activités de chantier.

La répartition des émissions de particules suivant leur taille varie selon les secteurs d’activités :

  • Le trafic routier et le chauffage au bois, au fioul et au gaz génèrent davantage de particules fines et ultrafines (PM2.5 et PM0,1), liées respectivement à la combustion dans les moteurs, à l'abrasion des freins et des pneus et à la combustion de bois, de fioul et de gaz pour le chauffage ;
  • Les secteurs des chantiers et carrières génèrent plus de grosses particules (PM10), de par la nature de leurs activités (construction, déconstruction, utilisation d’engins spéciaux…) ;
  • Le secteur de l’industrie manufacturière mêle souvent combustion et procédés divers, et produit des PM10 et des PM2.5.

Si les émissions de certains activités varient peu d’un mois à l’autre (chantiers, industrie, transport ferroviaire et fluvial, plateformes aéroportuaires, traitement des déchets...), d’autres présentent une temporalité plus marquée, comme le chauffage et le production de chaleur et d'électricité qui sont beaucoup plus importantes en hivers, et celles issues de l’agriculture au printemps et à l’automne.

Les particules fines présentes dans l’air ambiant peuvent avoir été émises directement dans l'air, mais une part d'entre elles peuvent aussi se former par combinaison chimique de gaz polluants (on parle alors de particules primaires dans le premier cas, et de particules secondaires dans le second). Elles peuvent aussi provenir du transport sur de longues distances, ou encore de la remise en suspension des poussières déposées au sol. Ainsi, la contribution des activités émettrices aux émissions de polluants ne reflète pas celle qui sera présente dans l’air ambiant (environ un tiers des particules peuvent être secondaires).

Pour plus d'informations, voir l'inventaire des émissions de polluants de l'air en Île-de-France.
 

Quels niveaux respirés en Île-de-France ?

Concernant la pollution chronique, les seuils réglementaires pour les particules fines sont respectés sur l'ensemble de l'Île-de-France. Malgré une tendance à l'amélioration, la totalité des Franciliens est par contre exposée à des concentrations de particules fines supérieures aux recommandations de l'OMS en matière de qualité de l'air.

Les concentrations de particules fines les plus élevées sont relevées au voisinage des principaux axes routiers régionaux et des axes parisiens. Les niveaux peuvent y être jusqu'à deux fois supérieurs à ceux relevés en s'éloignant de ces axes.

Les niveaux moyens en particules observés loin des axes de circulation au sein de l'agglomération parisienne restent globalement homogènes. Une légère décroissance entre le cœur dense de l'agglomération et la périphérie de l’Île-de-France est observée.

Il n'existe pas de seuil réglementaire déclenchant le passage en épisode de pollution pour les particules fines.

Pour plus d'informations, voir le dernier bilan de la qualité de l'air en Île-de-France et La réglementation sur la qualité de l'air en France.